L’Express observe que « la grenade est un véritable allié pour notre santé, connu pour ses vertus antivieillissantes. Jusqu'à présent, on pensait que son pouvoir résidait dans son taux élevé d'antioxydants, mais cela ne pouvait expliquer qu'en partie son action ».
Le magazine fait savoir que « des chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne se sont penchés sur la question : d'où viennent les propriétés anti-âge de la grenade ? Son taux élevé d'antioxydants ne peut expliquer à lui-seul le pouvoir de ce superaliment ».
L’Express retient que selon ces travaux parus dans Nature Medicine, « l'effet anti-vieillissement de la grenade provient d'une molécule contenue dans le fruit, transformée en eau de jouvence par les bactéries intestinales. Ces molécules, appelées ellagitanines, n'ont pas d'effet direct sur l'organisme. Ce n'est qu'une fois digérées par les microbes intestinaux qu'elles révèlent leur efficacité en se transformant en une nouvelle substance appelée urolithine A (UA) ».
L’hebdomadaire explique que « le rôle de l'UA est d'éliminer les mitochondries usagées. Ces petits générateurs d'énergies contenus dans nos cellules deviennent moins productives avec l'âge et ne sont plus éliminés correctement par l'organisme, ce qui déclenche une perte de tonus musculaire ».
« L'UA permet donc, en rejetant les vieilles mitochondries, de rétablir le cycle naturel d'un organisme jeune, ce qui induit un meilleur rendement énergétique », poursuit l’article.
Patrick Aebisher, coauteur de ce travail, remarque qu’« il s'agit de la seule molécule capable de relancer le mécanisme de nettoyage des mitochondries. [...] C'est une substance entièrement naturelle, mais son effet est puissant et mesurable ».
L’Express note ainsi que « les scientifiques ont synthétisé l'UA afin de la mettre dans la nourriture des vers et des souris étudiés. Chez le ver C elegans, dont la durée de vie dépasse rarement les 8 jours, l'exposition à l'urolithine A a prolongé sa vie de 45%. Chez les rongeurs, l'UA a permis une endurance à la course de 42% plus élevée que dans le groupe de référence, composé d'individus non exposés à la molécule ».
Le magazine ajoute que « des tests sont déjà en cours sur des personnes âgées souffrantes de maladies liées à des dégénérescences musculaires ».
Il rappelle cependant que « nous ne sommes pas tous égaux face à la grenade. En effet, certaines personnes possèdent une flore intestinale favorisant la production d'UA, et d'autres n'en produisent que très peu. De plus, la fameuse molécule ne se trouve pas dans les savoureuses graines rouges de la grenade, mais dans sa coque ! Pour bénéficier de ses vertus, il faudra donc en boire le jus ».
Date de publication : 21 Juillet 2016

bottom