Une étude suggère que la consommation de flavanols, des flavonoïdes que l’on trouve dans de nombreux fruits et légumes, pourrait diminuer le risque de développer une maladie d’Alzheimer.

Plus de 5000 composant bioactifs présents dans tout un éventail de fruits et légumes appartiennent aux flavonoïdes, une classe de polyphénols. Différentes classes de flavonoïdes y compris les flavonols sont connus pour avoir des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.

Deux précédentes études ont rapporté qu’une consommation élevée de flavonoïdes était associée à un plus faible risque de démence de type Alzheimer. Jusqu’à présent aucune étude n’a évalué les effets de la sous-classe des flavanols chez l’homme bien qu’ils soient les flavonoïdes les plus abondant dans les aliments. Des études animales ont démontré que les flavanols alimentaires améliorent la mémoire et les facultés d’apprentissage et qu’ils diminuent la sévérité de la maladie d’Alzheimer.

Une étude a examiné la relation entre la consommation de quatre flavonols, le kaempférol, la quercétine, la myricétine et l’isorhamnétine et le développement de la maladie d’Alzheimer dans une vaste communauté.

On trouve du kaempférol principalement dans les choux, les haricots et les brocolis, la myricétine, dans le thé, le vin, les choux, les oranges et les tomates, l’isorhamnétine, dans les poires, l’huile d’olive, le vin et la sauce tomate et la quercétine dans les tomates, les choux, les poires et le thé.

Les chercheurs ont suivi 921 personnes dépourvues de démence au moment de l’entrée dans l’étude qui participaient au Rush Memory and Aging Project, une cohorte prospective d’une communauté de personnes âgées en moyenne de 80 ans. Au cours d’un suivi qui a duré en moyenne 6,1 ans, 220 personnes ont développé une démence de type Alzheimer.

Les personnes qui consommaient le plus de flavanols étaient également celles qui avaient le niveau d’éducation le plus élevé et qui participaient le plus aux activités physiques et cognitives. Après ajustement avec différents paramètres, les résultats montrent que par rapport à celles qui en consommaient le moins les personnes absorbaient le plus de flavanols (5,3 mg contre 15,3 mg par jour) avaient un risque 48 % plus faible de développer une démence de type Alzheimer.

Holland TM et al., Dietary flavanols and risk of Alzheimer dementia. Neurology, 2020 April 21, 94(16) : 1-8.

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