Damien Mascret remarque dans Le Figaro que « nous mangeons trop de sel », précisant que « nous en consommons, en moyenne, 4 fois plus que nos besoins de base ».  
Le journaliste souligne que « cet excès serait responsable de 2,3 millions de morts chaque année dans le monde, selon une étude collaborative internationale qui a impliqué 488 scientifiques de 50 pays différents. Les chercheurs ont même calculé que l’on pourrait éviter entre 280.000 et 500.000 morts sur une période de 10 ans en réduisant à moins de 1,5 g de sel par jour la consommation des Américains. Elle est aujourd’hui de 3,6 g/j en moyenne, plus basse qu’en Europe ».  
Damien Mascret rappelle qu’« en France, la consommation de sel est d’environ 10 g/j pour les hommes et 8 g/j pour les femmes, selon l’Anses. Suivant le plan national nutrition santé, il ne faudrait pas dépasser 8 g/j pour un homme et 6,5 g/j pour une femme. L’OMS recommande une consommation maximale de 5 g de sel par jour ».  
Le journaliste explique que « l’effet néfaste du sel sur la santé passe en particulier par l’augmentation de la pression artérielle qu’entraîne une consommation excessive. Plus on mange de sel, plus la pression artérielle augmente », et précise que « l’effet du sel peut être corrigé », en réduisant sa consommation.
Damien Mascret remarque toutefois que « l’essentiel des apports vient des aliments eux-mêmes. Le sel est abondant dans les charcuteries, les fromages ou les pizzas, mais aussi dans les plats tout préparés ». Le Pr Irène Margaritis, chef de l’évaluation sur la nutrition et les risques nutritionnels à l’Anses, souligne ainsi que « ce n’est pas forcément le plus salé qui est le plus contributeur à l’apport quotidien. Le pire, c’est ce qu’on consomme beaucoup. Le pain, par exemple, est un gros contributeur, même si c’est un très bon aliment sur le plan nutritionnel par les vitamines et les fibres qu’il apporte ».  
« Il y a des études qui montrent que des apports sodés trop élevés dans l’enfance peuvent faire le lit de maladies cardiovasculaires futures », ajoute la nutritionniste.
Damien Mascret rappelle enfin qu’« en Europe, une réglementation a bien été votée en 2006 pour garantir aux citoyens une information loyale sur l’intérêt nutritionnel des produits commercialisés. Mais on attend toujours que la Commission européenne définisse les profils nutritionnels pour qu’elle puisse s’appliquer ».

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